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Mon pedalboard
Pas à pas
(Merci papa)

J’ai choisi de vous faire découvrir la construction de mon pedal-board,
tout d’abord parce que beaucoup de monde est intrigué par cette espèce de truc bizarre,
et surtout parce que ceux qui voudraient s’en faire un, pourront piocher quelques idées par-ci par-là,
comme je l’ai fait sur d’autres compères audiofanziniens.

J’explique rapidement pour les profanes. Beaucoup de guitaristes utilisent des boîtiers d’effets,
qui, couplés à la guitare et à l’ampli, produisent des sons variés, permettant d’étayer le jeu,
d’agrémenter les morceaux, etc… Lorsque le nombre de pédales (boîtiers d’effets) est relativement
important, les branchements/débranchements deviennent pénibles, on pense alors à faire
un pedal-board (littéralement : planche à pédale).

Première chose importante, mon pedal-board est totalement adapté à mon matos,
et uniquement à mon matos. Il est très peu évolutif, les dimensions ont été calculées
en fonction de mes pédales, qui seront pour la plupart mon matériel ultime.
Deuxième chose, il y a un grand travail de préparation avant la confection (ou en même temps)
concernant l’ordre des effets, leur fréquence d’utilisation, le pratique, etc…,
pour que chaque pédale trouve une place adaptée.

Une fois tout ceci effectué, on peut calculer les dimensions finales de la boite,
et commencer à travailler (enfin surtout papa donc).

Réalisé avec du joli contre-plaqué, et avec du matériel adapté, l’étape est importante pour toute la suite.
A noter que les assemblages ont été pointées collées, et que tous les angles
seront finalement doublés intérieurement pour rendre la structure plus solide.

On passe ensuite à la découpe. Là aussi il faut faire très attention, pour l’étanchéité notamment.
La planche recevant les étagères et les pédales, ne doit pas être trop épaisse,
c’est à dire que la découpe se fait très basse. Avec un rebord trop haute, il risque d’y avoir une gêne sur scène.


J’ai choisi, en accord avec le chef de chantier, de mettre mes effets sur 3 étages.
Il faut donc préparer des petites cales pour les étagères. Et il faut bien sûr choisir une largeur adapté
aux pédales, mais également penser à plusieurs petits détails. L’inclinaison : chaque étagère
doit être légèrement inclinée pour faciliter l’accès aux switchs (boutons pressoirs) et aux pédales d’expression.
L’étagère la plus haute étant la plus inclinée (car la plus difficile d’accès). Il faut aussi prévoir
un trou sur la cale du milieu pour pouvoir passer tous les câblages, sous les étagères.


On peut ensuite mettre en place les étagères.
Ce premier test permet de voir si on a bien découpé tous les éléments,
mais aussi de s’apercevoir qu’il se crée une force latérale, qui rend difficile la fermeture de la boite.
Donc petit ajustage à prévoir.


Par un souci d’esthétique et de pratique, j’ai choisi de faire passer tous les fils (alimentation et patchs)
sous les étagères. Il faut donc trouer les étagères, en fonction des places occupée par les pédales.
A nu, tout ça ressemble à un morceau de gruyère, mais ce sera pratiquement invisible au final

.

On peut alors regarder si on n’a pas fait d’erreur de « trouage », et placer les pédales.


La pédale noire, au milieu à gauche, était temporaire, mais je pensais la garder encore quelques mois.
Elle en a décidé autrement, problème de faux contact récurrent. Il me restait un peu de sous,
donc j’ai acheté 2 autres ustensiles pour la « remplacer ». Problème, l’une des deux était trop longue.
Il a fallu adapter légèrement le tout, ce ne fût pas trop compliqué heureusement.
Deux ou trois bonnes couches de peinture noire, et ça commence à avoir de la gueule.


Ah ! Avant de peindre, petit retour sur l’arrière du boîtier. Le troisième étage est assez élevé,
et laissait donc un trou béant, visible par le public. On a donc mis en place un petit panneau,
tenu par des aimants, qui permet l’accès facile à tous les câblages, mais cache le tout quand c’est nécessaire.
A noter les petits trous dans les deux angles inférieurs qui permettront de laisser passer les câbles.

Les finitions de la boîte : une couche de peinture là aussi, teinte bois,
et la mise en place de baguettes en aluminium, pour consolider la structure et pour l’esthétisme.
Attention, la découpe des baguettes est périlleuse, certains morceaux sont de petite taille,
et surtout les découpes au niveau des angles doivent être précises.

Les accessoires :
- Il faut préparer une multiprise, c’est à dire commencer par choisir une multiprise
adaptée à son besoin (dimension, nombres de prises, type), l’ouvrir pour pouvoir faire
passer deux vis (fixation sur la boîte) et réduire la longueur du câble si nécessaire.

- Les patchs : ce sont les connectiques entre pédales. J’ai choisi de les fabriquer moi-même,
à l’aide de fiches Neutrik et de câble cordial. Il existe bien sûr des patchs « prêts »,
mais j’avais besoin de longueurs particulières, et surtout de câble de qualité,
n’ayant pas envie de démonter la boîte tous les 3 mois pour changer un jack.

Pour les alimentations des pédales, certaines étaient fournies avec la boîte d’effet
(voltage ou ampérage particulier), sinon j’utilise des guirlandes d’alimentation « one spot ».

Sur la boîte, rajouter une poignée, le système de fermeture, et des petits tampons pour protéger la planche.


Voilà. Effectuer tous les branchements, fixer toutes les pédales à l’aide de petites pattes en aluminium,
on n'est pas loin du but. A noter : l’ajout de 2 poignées sur la planche (une en haut à gauche, l’autre en bas à droite)
pour pouvoir plus facilement déplacer le tout sur scène (plus visible sur les dernières photos).

Une vue arrière de la bête, 4 câbles restent en permanence dans la boîte : le câble du pédalier de
l’ampli (type midi), celui qui va à la guitare (tête orange – entrée ligne), la prise électrique,
et une sorte de rallonge pour l’entrée de la boucle d’effet de l’ampli.

On rajoute une dernière petite touche d’esthétisme à l’arrière du pedal-board (merci maman).

Pour finir, un café et l’addition :
- planches de contre plaqué et bois diverses : 20 euros prix d’ami
- baguettes aluminium : 25 euros
- poignée + accessoires fermeture : 8 euros
- peintures : 5 euros
- multiprise : 1 euros
-------------------
= 60 euros à la louche


Evidemment je ne compte que le matériel pour la boîte, les effets et les connectiques
atteignant un chiffre légèrement supérieur ^^

68cmx54cmx24cm , 21 kg quand même, mais ça en jette
et c’est surtout c’est exactement ce que je voulais., ça sonne du feu de dieu.